Je considère que pour écrire, le point de départ est d’avoir des idées à exprimer. Le
fond devrait primer sur la forme, parce que c’est là que réside l’essence d’un texte,
quel qu’il soit. Cependant, nous le savons, l’orthographe, la grammaire, la syntaxe…
sont passées au peigne fin par certains yeux aguerris.
Je voudrais rappeler ici deux faits qui ont façonné ma philosophie au fil des ans :
- Tout le monde fait des fautes. Même les professeur.e.s de français, les linguistes, les correcteurs et correctrices, les auteur.e.s…
- Avoir un bon niveau en français n’est pas un gage de supériorité ou d’intelligence. De la même manière que certain.e.s ont des facilités en
mathématiques ou en langues vivantes, d’autres en ont en français. Il est
admis que les personnes qui rencontrent des difficultés en mathématiques
peuvent utiliser une calculatrice, ou que celles qui ont des lacunes en langues
vivantes ont des logiciels de traduction à leur disposition. Dès lors, pourquoi
les personnes qui ont l’envie d’écrire et d’exprimer ce qu’elles ont au fond
d’elles ne pourraient-elles pas le faire, sous prétexte qu’elles font des fautes ?
C’est dans cet état d’esprit que j’ai choisi d’exercer le métier de correctrice. Pour
mettre mes connaissances de la langue française au service de celles et ceux qui ont
juste besoin d’un petit coup de pouce pour s’envoler.